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A morte dos pobres [CXXII]

BAUDELAIRE, C. A morte dos pobres CXXII. In:_______ As flores do mal. Tradução e organização de Júlio Castañon Guimarães; apêndices de J. Barbey d’Aurevilly, Guillaume Apollinaire, Paul Valéry. 1ª ed. São Paulo: Penguin Classics – Companhia das Letras, 2019. p. 334-335.

cxxii
la mort des pauvres

C’est la Mort qui console, hélas! et qui fait vivre;
C’est le but de la vie, et c’est le seul espoir
Qui, comme un élixir, nous monte et nous enivre,
Et nous donne le coeur de marcher jusqu’au soir;

À travers la tempête, et la neige, et le givre,
C’est la clarté vibrante à notre horizon noir;
C’est l’auberge fameuse inscrite sur le livre,
Où l’on pourra manger, et dormir, et s’asseoir;

C’est un Ange qui tient dans ses doigts magnétiques
Le sommeil et le don des rêves extatiques,
Et qui refait le lit des gens pauvres et nus;

C’est la gloire des dieux, c’est le grenier mystique,
C’est la bourse du pauvre et sa patrie antique,
C’est le portique ouvert sur les Cieux inconnus!

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cxxii
a morte dos pobres

A Morte faz viver e é consoladora;
É o intento da vida, é a esperança sem par,
Que, como um elixir, nos inebria e devora,
E dá vigor de até à noite caminhar;

Pela neve, e a geada, e a tempestade afora,
É a luz, em nosso negro horizonte, a vibrar;
É a pousada no livro inscrita, acolhedora,
Onde se poderá comer, dormir, sentar;

É um Anjo que detém nos dedos imantados
O sono e o dom de nossos sonhos extasiados,
E que refaz o leito desses desvalidos;

É dos deuses a glória, abrigo espiritual,
É a bolsa do pobre, é sua pátria ancestral,
É o pórtico que se abre aos Céus desconhecidos!

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[Art: sculpture by Bernard Braun, created in 1715, Kuks castle, Czech Republic]

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A negação de São Pedro [CXVIII]

BAUDELAIRE, C. A negação de São Pedro CXVIII. In:_______ As flores do mal. Tradução e organização de Júlio Castañon Guimarães; apêndices de J. Barbey d’Aurevilly, Guillaume Apollinaire, Paul Valéry. 1ª ed. São Paulo: Penguin Classics – Companhia das Letras, 2019. p. 321-322.

cxviii
le reniement de saint pierre

Qu’est-ce que Dieu fait donc de ce flot d’anathèmes
Qui monte tous les jours vers ses chers Séraphins?
Comme un tyran gorgé de viande et de vins,
Il s’endort au doux bruit de nos affreux blasphèmes.

Les sanglots des martyrs et des suppliciés
Sont une symphonie enivrante sans doute,
Puisque, malgré le sang que leur volupté coûte,
Les cieux ne s’en sont point encore rassasiés!

— Ah! Jésus, souviens-toi du Jardin des Olives!
Dans ta simplicité tu priais à genoux
Celui qui dans son ciel riait au bruit des clous
Que d’ignobles bourreaux plantaient dans tes chairs vives,

Lorsque tu vis cracher sur ta divinité
La crapule du corps de garde et des cuisines,
Et lorsque tu sentis s’enfoncer les épines
Dans ton crâne où vivait l’immense Humanité;

Quand de ton corps brisé la pesanteur horrible
Allongeait tes deux bras distendus, que ton sang
Et ta sueur coulaient de ton front pâlissant,
Quand tu fus devant tous posé comme une cible,

Rêvais-tu de ces jours si brillants et si beaux
Où tu vins pour remplir l’éternelle promesse,
Où tu foulais, monté sur une douce ânesse,
Des chemins tout jonchés de fleurs et de rameaux,

Où, le coeur tout gonflé d’espoir et de vaillance,
Tu fouettais tous ces vils marchands à tour de bras,
Où tu fus maître enfin? Le remords n’a-t-il pas
Pénétré dans ton flanc plus avant que la lance?

— Certes, je sortirai, quant à moi, satisfait
D’un monde où l’action n’est pas la soeur du rêve;
Puissé-je user du glaive et périr par le glaive!
Saint Pierre a renié Jésus... il a bien fait!

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cxviii
a negação de são pedro

Que faz Deus dos anátemas aos borbotões
Que todo dia sobem a seus Serafins?
Tal tirano com a pança enchida nos festins,
Adormece ao som suave das imprecações.

Os soluços dos mártires e supliciados
São por certo embriagante e tenaz sinfonia
— Malgrado o preço em sangue de sua demasia,
Os céus deles ainda não estão saciados!

— Jesus, lembra-te do Horto! Nele, te ajoelhando,
Tu rezavas, em tua singeleza e agonia,
Ao que em seu céu ria com o ruído que ouvia
Dos cravos que em teu corpo algozes iam plantando,

Quando viste cuspir em tua divindade
A escória da cozinha e guardas escarninhos,
Quando sentiste fundo entrarem os espinhos
No crânio onde vivia a imensa Humanidade;

Quando o peso brutal de teu corpo derruído
Alongava teus dois braços, quando teu sangue
E teu suor corriam de tua fronte exangue,
Quando ante todos como alvo foste exibido,

Sonhavas com esses dias vivificadores
Onde vieste a eterna promessa cumprir,
Onde, sobre um jumento, podias seguir
Caminhos apinhados de ramos e flores,

Onde, o coração cheio de brio e esperança,
Esses vis vendilhões chicoteavas cabal,
Onde eras senhor? Mas o remorso afinal
Não entrou em teu flanco mais fundo que a lança?

— Com certeza sairei, quanto a mim, satisfeito
De um mundo onde a ação não é irmã do sonho em nada;
Possa eu brandir a espada e morrer pela espada!
Pedro negou Jesus… nisso ele foi perfeito!

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[Arte: O Cristo Amarelo de Paul Gauguin]

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Uma viagem a Citera

BAUDELAIRE, C. Uma viagem a Citera CXVI. In:_______ As flores do mal. Tradução e organização de Júlio Castañon Guimarães; apêndices de J. Barbey d’Aurevilly, Guillaume Apollinaire, Paul Valéry. 1ª ed. São Paulo: Penguin Classics – Companhia das Letras, 2019. p. 314-317.

cxvi
un voyage à cythère

Mon coeur, comme un oiseau, voltigeait tout joyeux
Et planait librement à l’entour des cordages;
Le navire roulait sous un ciel sans nuages,
Comme un ange enivré d’un soleil radieux.

Quelle est cette île triste et noire? — C’est Cythère,
Nous dit-on, un pays fameux dans les chansons,
Eldorado banal de tous les vieux garçons.
Regardez, après tout, c’est une pauvre terre.

— Île des doux secrets et des fêtes du coeur!
De l’antique Vénus le superbe fantôme
Au-dessus de tes mers plane comme un arôme,
Et charge les esprits d’amour et de langueur.

Belle île aux myrtes verts, pleine de fleurs écloses,
Vénérée à jamais par toute nation,
Où les soupirs des coeurs en adoration
Roulent comme l’encens sur un jardin de roses

Ou le roucoulement éternel d’un ramier!
— Cythère n’était plus qu’un terrain des plus maigres,
Un désert rocailleux troublé par des cris aigres.
J’entrevoyais pourtant un objet singulier!

Ce n’était pas un temple aux ombres bocagères,
Où la jeune prêtresse, amoureuse des fleurs,
Allait, le corps brûlé de secrètes chaleurs,
Entrebâillant sa robe aux brises passagères;

Mais voilà qu’en rasant la côte d’assez près
Pour troubler les oiseaux avec nos voiles blanches,
Nous vîmes que c’était un gibet à trois branches,
Du ciel se détachant en noir, comme un cyprès.

De féroces oiseaux perchés sur leur pâture
Détruisaient avec rage un pendu déjà mûr,
Chacun plantant, comme un outil, son bec impur
Dans tous les coins saignants de cette pourriture;

Les yeux étaient deux trous, et du ventre effondré
Les intestins pesants lui coulaient sur les cuisses,
Et ses bourreaux, gorgés de hideuses délices,
L’avaient à coups de bec absolument châtré.

Sous les pieds, un troupeau de jaloux quadrupèdes,
Le museau relevé, tournoyait et rôdait;
Une plus grande bête au milieu s’agitait
Comme un exécuteur entouré de ses aides.

Habitant de Cythère, enfant d’un ciel si beau,
Silencieusement tu souffrais ces insultes
En expiation de tes infâmes cultes
Et des péchés qui t’ont interdit le tombeau.

Ridicule pendu, tes douleurs sont les miennes!
Je sentis, à l’aspect de tes membres flottants,
Comme un vomissement, remonter vers mes dents
Le long fleuve de fiel des douleurs anciennes;

Devant toi, pauvre diable au souvenir si cher,
J’ai senti tous les becs et toutes les mâchoires
Des corbeaux lancinants et des panthères noires
Qui jadis aimaient tant à triturer ma chair.

— Le ciel était charmant, la mer était unie;
Pour moi tout était noir et sanglant désormais,
Hélas! et j’avais, comme en un suaire épais,
Le coeur enseveli dans cette allégorie.

Dans ton île, ô Vénus! je n’ai trouvé debout
Qu’un gibet symbolique où pendait mon image…
— Ah! Seigneur! donnez-moi la force et le courage
De contempler mon coeur et mon corps sans dégoût!

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cxvi
uma viagem a citera

Meu coração, um pássaro, volteava airoso
E livremente em torno aos cordames planava;
O navio, sob céu sem nuvens, ondeava
Como um anjo embriagado por um sol radioso.

Que ilha é essa, triste e negra? — É conhecida
Como Citera, célebre pelas canções,
Eldorado banal para alguns solteirões.
Mas, vejam — é só uma terra empobrecida.

— Ilha de enredos leves e de festas da alma!
Da Vênus ancestral o espectro luminar
Como um aroma plaina acima de teu mar,
E insufla nos espíritos amor e calma.

Ilha de mirtos verdes e flores viçosas,
E sempre venerada por qualquer nação,
Onde suspiros de almas em adoração
Rolam tal como o incenso em um jardim de rosas

Ou o som de um torcaz para sempre a arrulhar!
— Citera eram desertos pobres, perturbados,
Além de pedregosos, por gritos afiados.
Eu no entanto entrevia um objeto invulgar!

Não era um templo em meio a sombras pastorais,
Onde a sacerdotisa, que adorava flores,
Ia, o corpo queimado de ocultos ardores,
Entreabrindo o vestido às brisas casuais;

Mas como íamos rente à terra, costeando,
Para com as velas brancas perturbar as aves,
Vimos tratar-se de uma forca de três traves,
Contra o céu, tal cipreste, em negro se avultando.

Feras aves pousadas em sua comida
Destruíam um enforcado como que maduro,
Plantando a ferramenta de seu bico impuro
Onde quer que sangrasse a carne apodrecida;

Os olhos, dois buracos; do ventre estripado
Seu intestino pelas pernas lhe corria;
E os carrascos, saciados com a atroz iguaria,
Haviam-no a bicadas de fato castrado.

A seus pés, uns quadrúpedes ambiciosos;
De focinho para o alto, o rebanho rondava;
Um animal maior no meio se agitava
Tal um executor com auxiliares ciosos.

Morador de Citera, filho de céu tão
Belo, em silêncio tu sofrias os insultos,
Como em expiação de teus infames cultos,
Das faltas que proibiram tua inumação.

Ridículo enforcado, as dores com que brigas
São minhas! Senti, vendo teus membros pendentes,
Subir, tal como um vômito, até aos meus dentes,
O longo rio de fel dessas dores antigas;

Diante de ti, meu pobre-diabo tão prezado,
Suportei maxilares e bicos cruciantes
Com que panteras-negras, corvos lancinantes
Trituravam-me a carne de muito bom grado.

— Com um céu sedutor e um mar que reluzia,
Tudo era para mim sangrento, negro, avesso;
Meu coração estava, como que num espesso
Sudário, amortalhado nessa alegoria.

Em tua ilha, Vênus, só pude encontrar
De pé a forca simbólica onde minha imagem
Pendia… — Ah! Senhor! dai-me força e coragem
Para sem asco meu corpo e alma contemplar!

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[Arte: Two Women of Nojiri who were robbed, tied to trees, and eaten by wolves, from the series The Post Dispatch Newspaper by Tsukioka Yoshitoshi (1875)]

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A fonte de sangue [CXIII]

BAUDELAIRE, C. A fonte de sangue CXIII. In:_______ As flores do mal. Tradução e organização de Júlio Castañon Guimarães; apêndices de J. Barbey d’Aurevilly, Guillaume Apollinaire, Paul Valéry. 1ª ed. São Paulo: Penguin Classics – Companhia das Letras, 2019. p. 308-309.

cxiii
la fontaine de sang

Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu’une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l’entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.

À travers la cité, comme dans un champ clos,
Il s’en va, transformant les pavés en îlots,
Désaltérant la soif de chaque créature,
Et partout colorant en rouge la nature.

J’ai demandé souvent à des vins captieux
D’endormir pour un jour la terreur qui me mine;
Le vin rend l’oeil plus clair et l’oreille plus fine!

J’ai cherché dans l’amour un sommeil oublieux;
Mais l’amour n’est pour moi qu’un matelas d’aiguilles
Fait pour donner à boire à ces cruelles filles!

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cxiii
a fonte de sangue

Sinto às vezes que meu sangue corre exaltado,
Tal uma fonte num soluço cadenciado.
Ouço-o a correr tal longo lento lamento,
Mas é em vão que busco qualquer ferimento.

Pela cidade, como num campo fechado,
Vai-se — cada pedaço de pedra tornado
Ilha —, e alivia a sede de todo sedento,
E à natureza dá rubro revestimento.

Pedi não raro a algum vinho enganador
Que fizesse dormir o terror que me arruína;
O vinho aviva o olhar, e a audição faz mais fina!

Busquei no amor um sono desmemoriador;
Mas o amor é um colchão de agulhas — seu mister:
Só o de a essas mulheres cruéis dar de beber!

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[Arte: The Carmagnole (1901) por Käthe Kollwitz]

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O vinho dos amantes [CVIII]

BAUDELAIRE, C. O vinho dos amantes CVIII. In:_______ As flores do mal. Tradução e organização de Júlio Castañon Guimarães; apêndices de J. Barbey d’Aurevilly, Guillaume Apollinaire, Paul Valéry. 1ª ed. São Paulo: Penguin Classics – Companhia das Letras, 2019. p. 295-296.

cviii
le vin des amants

Aujourd’hui l’espace est splendide!
Sans mors, sans éperons, sans bride,
Partons à cheval sur le vin
Pour un ciel féerique et divin!

Comme deux anges que torture
Une implacable calenture,
Dans le bleu cristal du matin
Suivons le mirage lointain!

Mollement balancés sur l’aile
Du tourbillon intelligent,
Dans un délire parallèle,

Ma soeur, côte à côte nageant,
Nous fuirons sans repos ni trêves
Vers le paradis de mes rêves!

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cviii
o vinho dos amantes

Grandioso está o espaço! cheio
De luz! Sem rédea, espora ou freio,
No vinho vamos a cavalo
Até em céu sublime acabá-lo!

Como dois anjos torturados
Por uns delírios arraigados,
Sigamos na manhã cristal
E azul a miragem casual!

Na asa — embalançadamente —
Do redemoinho atilado,
Por desvairamento adjacente,

Fugiremos, nadando lado
A lado, até ao paraíso
Que nos meus sonhos eu diviso!

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[Arte: Joseph Larusso]

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O crepúsculo da tarde [XCV]

BAUDELAIRE, C. O crepúsculo da tarde XCV. In:_______ As flores do mal. Tradução e organização de Júlio Castañon Guimarães; apêndices de J. Barbey d’Aurevilly, Guillaume Apollinaire, Paul Valéry. 1ª ed. São Paulo: Penguin Classics – Companhia das Letras, 2019. p. 260-263.

xcv
le crépuscule du soir

Voici le soir charmant, ami du criminel;
Il vient comme un complice, à pas de loup; le ciel
Se ferme lentement comme une grande alcôve,
Et l’homme impatient se change en bête fauve.

Ô soir, aimable soir, désiré par celui
Dont les bras, sans mentir, peuvent dire: Aujourd’hui
Nous avons travaillé! — C’est le soir qui soulage
Les esprits que dévore une douleur sauvage,
Le savant obstiné dont le front s’alourdit,
Et l’ouvrier courbé qui regagne son lit.
Cependant des démons malsains dans l’atmosphère
S’éveillent lourdement, comme des gens d’affaire,
Et cognent en volant les volets et l’auvent.
À travers les lueurs que tourmente le vent
La Prostitution s’allume dans les rues;
Comme une fourmilière elle ouvre ses issues;
Partout elle se fraye un occulte chemin,
Ainsi que l’ennemi qui tente un coup de main;
Elle remue au sein de la cité de fange
Comme un ver qui dérobe à l’Homme ce qu’il mange.
On entend çà et là les cuisines siffler,
Les théâtres glapir, les orchestres ronfler;
Les tables d’hôte, dont le jeu fait les délices,
S’emplissent de catins et d’escrocs, leurs complices,
Et les voleurs, qui n’ont ni trêve ni merci,
Vont bientôt commencer leur travail, eux aussi,
Et forcer doucement les portes et les caisses
Pour vivre quelques jours et vêtir leurs maîtresses.

Recueille-toi, mon âme, en ce grave moment,
Et ferme ton oreille à ce rugissement.
C’est l’heure où les douleurs des malades s’aigrissent!
La sombre Nuit les prend à la gorge; ils finissent
Leur destinée et vont vers le gouffre commun;
L’hôpital se remplit de leurs soupirs. — Plus d’un
Ne viendra plus chercher la soupe parfumée,
Au coin du feu, le soir, auprès d’une âme aimée.
Encore la plupart n’ont-ils jamais connu
La douceur du foyer et n’ont jamais vécu!

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xcv
o crepúsculo da tarde

A encantadora noite, aliada ao criminoso,
Vem sutil, como um cúmplice silencioso;
Fecha-se, como grande alcova, lentamente,
E em fera se transforma o homem impaciente.

Ó noite, noite tão desejada por quem
Cujos braços conseguem até dizer sem
Mentir: Nós trabalhamos hoje! — E a noite afaga
Os espíritos que uma dor selvagem traga,
O sábio de cabeça pesada e obstinado,
O operário que volta à sua cama encurvado.
Pelos ares, porém, demônios repugnantes
Pesadamente acordam, como negociantes,
E ao voar vão as janelas e toldos golpeando.
Sob os clarões que o vento vai atormentando,
A Prostituição se acende pelas ruas;
Tal como um formigueiro, vai abrindo suas
Saídas; vai traçando um caminho escondido,
Assim como o inimigo dá um golpe atrevido;
Ela se move pela cidade enlameada
— Verme, cuja comida ao Homem é roubada.
Ouvem-se aqui e ali cozinhas apitando,
Teatros esganiçando, orquestras estrondeando;
Com o jogo solto, os bares ficam apinhados
De putas e embusteiros, seus associados,
E os ladrões, que não dão trégua nem têm piedade,
Recomeçam, também eles, sua atividade,
E vão portas e caixas forçar, vigilantes,
Para viver uns dias e vestir amantes.

Recolhe-te, alma, neste tão grave momento,
E fecha teu ouvido a este rouco lamento.
É nessa hora que as dores dos doentes se agravam!
A Noite os pega pela garganta; acabam
O seu destino e vão para o abismo comum;
De seus suspiros enche-se o hospital. — Mais de um
Não virá mais buscar a sopa perfumada,
À noite, no fogão, junto a uma alma amada.
A maioria deles jamais conheceu
A doçura do lar e em tempo algum viveu!

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[Arte: The Female Thief (La voleuse) (1927) by René Magritte]

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As velhinhas [LCI]

BAUDELAIRE, C. As velhinhas LCI. In:_______ As flores do mal. Tradução e organização de Júlio Castañon Guimarães; apêndices de J. Barbey d’Aurevilly, Guillaume Apollinaire, Paul Valéry. 1ª ed. São Paulo: Penguin Classics – Companhia das Letras, 2019. p. 246-251.

xci
les petites vieilles

À Victor Hugo

I

Dans les plis sinueux des vieilles capitales,
Où tout, même l’horreur, tourne aux enchantements,
Je guette, obéissant à mes humeurs fatales,
Des êtres singuliers, décrépits et charmants.

Ces monstres disloqués furent jadis des femmes,
Éponine ou Laïs! Monstres brisés, bossus
Ou tordus, aimons-les! ce sont encor des âmes.
Sous des jupons troués et sous de froids tissus

Ils rampent, flagellés par les bises iniques,
Frémissant au fracas roulant des omnibus,
Et serrant sur leur flanc, ainsi que des reliques,
Un petit sac brodé de fleurs ou de rébus;

Ils trottent, tout pareils à des marionnettes;
Se traînent, comme font les animaux blessés,
Ou dansent, sans vouloir danser, pauvres sonnettes
Où se pend un Démon sans pitié! Tout cassés

Qu’ils sont, ils ont des yeux perçants comme une vrille,
Luisants comme ces trous où l’eau dort dans la nuit;
Ils ont les yeux divins de la petite fille
Qui s’étonne et qui rit à tout ce qui reluit.

— Avez-vous observé que maints cercueils de vieilles
Sont presque aussi petits que celui d’un enfant?
La Mort savante met dans ces bières pareilles
Un symbole d’un goût bizarre et captivant,

Et lorsque j’entrevois un fantôme débile
Traversant de Paris le fourmillant tableau,
Il me semble toujours que cet être fragile
S’en va tout doucement vers un nouveau berceau;

À moins que, méditant sur la géométrie,
Je ne cherche, à l’aspect de ces membres discords,
Combien de fois il faut que l’ouvrier varie
La forme de la boîte où l’on met tous ces corps.

— Ces yeux sont des puits faits d’un million de larmes,
Des creusets qu’un métal refroidi pailleta...
Ces yeux mystérieux ont d’invincibles charmes
Pour celui que l’austère Infortune allaita!

II

De Frascati défunt Vestale enamourée;
Prêtresse de Thalie, hélas! dont le souffleur
Enterré sait le nom; célèbre évaporée
Que Tivoli jadis ombragea dans sa fleur,

Toutes m’enivrent! mais parmi ces êtres frêles
Il en est qui, faisant de la douleur un miel,
Ont dit au Dévouement qui leur prêtait ses ailes:
Hippogriffe puissant, mène-moi jusqu’au ciel!

L’une, par sa patrie au malheur exercée,
L’autre, que son époux surchargea de douleurs,
L’autre, par son enfant Madone transpercée,
Toutes auraient pu faire un fleuve avec leurs pleurs!

III

Ah! que j’en ai suivi de ces petites vieilles!
Une, entre autres, à l’heure où le soleil tombant
Ensanglante le ciel de blessures vermeilles,
Pensive, s’asseyait à l’écart sur un banc,

Pour entendre un de ces concerts, riches de cuivre,
Dont les soldats parfois inondent nos jardins,
Et qui, dans ces soirs d’or où l’on se sent revivre,
Versent quelque héroïsme au coeur des citadins.

Celle-là, droite encor, fière et sentant la règle,
Humait avidement ce chant vif et guerrier;
Son oeil parfois s’ouvrait comme l’oeil d’un vieil aigle;
Son front de marbre avait l’air fait pour le laurier!

IV

Telles vous cheminez, stoïques et sans plaintes,
À travers le chaos des vivantes cités,
Mères au coeur saignant, courtisanes ou saintes,
Dont autrefois les noms par tous étaient cités.

Vous qui fûtes la grâce ou qui fûtes la gloire,
Nul ne vous reconnaît! un ivrogne incivil
Vous insulte en passant d’un amour dérisoire;
Sur vos talons gambade un enfant lâche et vil.

Honteuses d’exister, ombres ratatinées,
Peureuses, le dos bas, vous côtoyez les murs;
Et nul ne vous salue, étranges destinées!
Débris d’humanité pour l’éternité mûrs!

Mais moi, moi qui de loin tendrement vous surveille,
L’oeil inquiet, fixé sur vos pas incertains,
Tout comme si j’étais votre père, ô merveille!
Je goûte à votre insu des plaisirs clandestins:

Je vois s’épanouir vos passions novices;
Sombres ou lumineux, je vis vos jours perdus;
Mon coeur multiplié jouit de tous vos vices!
Mon âme resplendit de toutes vos vertus!

Ruines! ma famille! ô cerveaux congénères!
Je vous fais chaque soir un solennel adieu!
Où serez-vous demain, Èves octogénaires,
Sur qui pèse la griffe effroyable de Dieu?


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lci
as velhinhas

A Victor Hugo

I

Nos desvãos com ardis das velhas capitais,
Onde tudo é magia, até mesmo os horrores,
Espio, obedecendo aos humores fatais,
Seres entre decrépitos e encantadores.

Monstros disformes, foram mulheres outrora,
Eponina ou Laís! Os monstros contorcidos,
Corcundas, que os amemos! são almas por ora.
Sob suas saias rotas ou frios tecidos

Arrastam-se, açoitados por vento nefando,
Tremendo ao ruído de ônibus assoladores,
E, tal como relíquia, no flanco apertando
Uma bolsa bordada com enigmas ou flores;

Troteiam, semelhando todos marionetes;
Arrastam-se, tal como animais machucados,
Ou dançam, sem querer dançar, sinos falsetes
Onde se enforca atroz Demônio! Alquebrados,

Têm olhos penetrantes como uma verruma
— Brilham, como na noite, sobre a água, a luz;
Têm olhos de menina, nobres, que costuma
Espantar-se e sorrir por tudo que reluz.

— Muitos caixões de velhas — já vistes? — amiúde
São quase tão pequenos quanto o de um infante.
Sábia, a Morte põe nesse tipo de ataúde
Um símbolo de gosto estranho e cativante,

E se me ocorre um débil fantasma entrever
Cruzando de Paris o quadro efervescente,
A mim parece sempre que esse frágil ser
Prossegue para um novo berço suavemente;

A menos que, cismando sobre a geometria,
Eu conte, ao perceber os membros descompostos,
Quantas vezes se vê que o operário varia
A forma da caixa onde esses corpos são postos.

— Esses olhos são poços preenchidos com prantos,
Cadinhos que um metal resfriado constelou…
Esses olhos abstrusos têm claros encantos
Para aquele a que o grave Infortúnio alentou!

II

Ao defunto Frascati Vestal habituada;
Recitante de Tália (só conhece seu
Nome o ponto enterrado); insigne tresloucada
Que o Tivoli com sua sombra outrora acolheu,

Todas me embriagam! Frágeis, não se lhes negava
A algumas que, fazendo de sua dor um mel,
Dissessem ao Desvelo que as asas lhes dava:
Vigoroso hipogrifo, leva-me até o céu!

Uma, no revés por sua pátria exercitada,
Outra, que seu esposo de dores cobria,
Outra, Madona por seu filho transfixada,
Delas todas o pranto um rio formaria!

III

Quantas e quantas, sim, foram por mim seguidas!
Uma, entre as outras, nessa hora em que o sol poente
Ensanguenta o céu com escarlates feridas,
Pensativa, sentava-se num banco, ausente,

Ouvindo algum concerto cheio de metais,
Com que soldados enchem praças, vespertinos,
E que, sob esse luar que nos faz mais vitais,
Insuflam heroísmo em muitos citadinos.

Aquela, ereta ainda, orgulhosa, hauria
Com avidez esse canto vivo a que era afeita;
O olho, como uma velha águia, às vezes abria;
Para o louro sua testa marmórea foi feita!

IV

Assim seguis, estoicas e sem se queixar,
Pelo caos das cidades ativas afora,
Santa ou da rua, mães — coração a sangrar —
Cujos nomes sempre eram citados outrora.

Vós que fostes a graça ou que fostes a glória,
Ninguém vos reconhece! Um bêbado grosseiro
Passa e vos diz alguma expressão vexatória;
Aos saltos, vil, vos segue um menino matreiro.

Existir envergonha-vos, sombras crispadas;
Com medo, costas curvas, ladeais os muros;
Ninguém vos cumprimenta, sinas malfadadas!
Restos de humano já para o eterno maduros!

Mas eu, eu que de longe terno vos espreito,
O olho inquieto, fixado em vossos serpentinos
Passos, como se fosse vosso pai afeito,
Provo, sem que o saibais, prazeres clandestinos:

Vejo a brotar em vós amores adventícios;
Vi, em sombra ou luz, vossos dias devolutos;
A meu coração vário, aprazem vossos vícios!
A minha alma, iluminam vossos atributos!

Ruínas! minha família! essas mentes várias
E acordes! Dou-lhes à noite solene adeus!
Onde estareis depois, Evas octogenárias,
Sobre as quais pesa a garra terrível de Deus?

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Publicado em Literatura, Modernismo, Poesia, Romantismo, Simbolismo

O irremediável [LXXXIV]

BAUDELAIRE, C. O irremediável LXXXIV. In:_______ As flores do mal. Tradução e organização de Júlio Castañon Guimarães; apêndices de J. Barbey d’Aurevilly, Guillaume Apollinaire, Paul Valéry. 1ª ed. São Paulo: Penguin Classics – Companhia das Letras, 2019. p. 223-226.

lxxxiv
l’irrémédiable

i

Une Idée, une Forme, un Être
Parti de l’azur et tombé
Dans un Styx bourbeux et plombé
Où nul oeil du Ciel ne pénètre;

Un Ange, imprudent voyageur
Qu’a tenté l’amour du difforme,
Au fond d’un cauchemar énorme
Se débattant comme un nageur,

Et luttant, angoisses funèbres!
Contre un gigantesque remous
Qui va chantant comme les fous
Et pirouettant dans les ténèbres;

Un malheureux ensorcelé
Dans ses tâtonnements futiles,
Pour fuir d’un lieu plein de reptiles,
Cherchant la lumière et la clé;

Un damné descendant sans lampe,
Au bord d’un gouffre dont l’odeur
Trahit l’humide profondeur,
D’éternels escaliers sans rampe,

Où veillent des monstres visqueux
Dont les larges yeux de phosphore
Font une nuit plus noire encore
Et ne rendent visibles qu’eux;

Un navire pris dans le pôle,
Comme en un piège de cristal,
Cherchant par quel détroit fatal
Il est tombé dans cette geôle;

— Emblèmes nets, tableau parfait
D’une fortune irrémédiable,
Qui donne à penser que le Diable
Fait toujours bien tout ce qu’il fait!


ii


Tête-à-tête sombre et limpide
Qu’un coeur devenu son miroir!
Puits de Vérité, clair et noir,
Où tremble une étoile livide,

Un phare ironique, infernal,
Flambeau des grâces sataniques,
Soulagement et gloire uniques,
— La conscience dans le Mal!

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lxxxiv
o irremediável

i

Uma Ideia, uma Forma, um Ser
Saído do azul e caído
Num Estige enlameado, impedido
Mesmo a um olho do Céu qualquer;

Um Anjo, viajante sem temor
— Tenta-o o amor pelo disforme —,
Dentro de um pesadelo enorme
Debate-se tal nadador,

E luta — fúnebre aflição! —
Contra um sorvedouro impaciente
Que canta tal como um demente
E pirueta na escuridão;

Um enfeitiçado deplorando,
A fim de, num fútil esgar,
Fugir aos répteis e ao lugar,
A luz e a chave vai buscando;

Um danado, na escuridão,
Beira um abismo, cujo odor
Trai profundidade e bolor,
Por escadas sem corrimão,

Onde velam monstros viscosos
Que ao negror da noite enegrecem
Com os olhos — só eles aparecem —,
Seus grandes olhos fosforosos;

No polo um navio que em vão,
Pego num cerco de cristal,
Busca pelo estreito fatal
Que o levou a essa prisão;

— Claro emblema, quadro perfeito
De um irremediável destino,
Que só mostra do Diabo o tino,
Pois tudo o que faz, faz bem-feito!

ii

Num claro-escuro, um cara a cara:
Um coração que a si se espelha!
Poço de Verdade, centelha
Negra — e, vaga, uma estrela rara —,

Farol irônico, infernal,
Tocha das satânicas graças,
Refrigério e glória sem jaças
— Toda a consciência que há no Mal!

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[Arte: Philomena Famulok (2021)]

Publicado em Literatura, Modernismo, Poesia, Romantismo, Simbolismo

Spleen [LXXVII]

BAUDELAIRE, C. Spleen LXXVII. In:_______ As flores do mal. Tradução e organização de Júlio Castañon Guimarães; apêndices de J. Barbey d’Aurevilly, Guillaume Apollinaire, Paul Valéry. 1ª ed. São Paulo: Penguin Classics – Companhia das Letras, 2019. p. 209-210.

lxxvii

spleen

Je suis comme le roi d’un pays pluvieux,
Riche, mais impuissant, jeune et pourtant très vieux,
Qui, de ses précepteurs méprisant les courbettes,
S’ennuie avec ses chiens comme avec d’autres bêtes.
Rien ne peut l’égayer, ni gibier, ni faucon,
Ni son peuple mourant en face du balcon.
Du bouffon favori la grotesque ballade
Ne distrait plus le front de ce cruel malade;
Son lit fleurdelisé se transforme en tombeau,
Et les dames d’atour, pour qui tout prince est beau,
Ne savent plus trouver d’impudique toilette
Pour tirer un souris de ce jeune squelette.
Le savant qui lui fait de l’or n’a jamais pu
De son être extirper l’élément corrompu,
Et dans ces bains de sang qui des Romains nous viennent,
Et dont sur leurs vieux jours les puissants se souviennent,
Il n’a su réchauffer ce cadavre hébété
Où coule au lieu de sang l’eau verte du Léthé.

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lxxvii

spleen

Sou tal como o rei de um país muito chuvoso,
Rico mas impotente, jovem mas já idoso,
Que despreza de seus tutores as banais
Lisonjas e se amola com seus animais.
Nada o pode alegrar, nem caça, nem falcão,
Nem seu povo morrendo diante do balcão.
Do bufão predileto a balada insolente
Não distrai mais a fronte desse cruel doente;
Cheia de lírios, já é sua cama um caixão.
Se acham belos todos os príncipes, não
Acham as damas de honra um traje lascivo
Para fazer sorrir o jovem morto-vivo.
Ao sábio que lhe faz ouro não sucedeu
De seu ser extirpar o que se corrompeu,
E nos banhos de sangue, vindos dos Romanos,
Que os poderosos buscam no fim de seus anos,
Não mais pôde esquentar o cadáver exangue
Em que corre a água verde do Lete — e não sangue.

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[Arte: Some more noise fields study (2021) por Nicolas SchLäfer]

Publicado em Literatura, Modernismo, Poesia, Romantismo, Simbolismo

Spleen [LXXVI]

BAUDELAIRE, C. Spleen LXXVI. In:_______ As flores do mal. Tradução e organização de Júlio Castañon Guimarães; apêndices de J. Barbey d’Aurevilly, Guillaume Apollinaire, Paul Valéry. 1ª ed. São Paulo: Penguin Classics – Companhia das Letras, 2019. p. 207-208.

lxxvi

spleen

J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans.
Un gros meuble à tiroirs encombré de bilans,
De vers, de billets doux, de procès, de romances,
Avec de lourds cheveux roulés dans des quittances,
Cache moins de secrets que mon triste cerveau.
C’est une pyramide, un immense caveau,
Qui contient plus de morts que la fosse commune.
— Je suis un cimetière abhorré de la lune,
Où comme des remords se traînent de longs vers
Qui s’acharnent toujours sur mes morts les plus chers.
Je suis un vieux boudoir plein de roses fanées,
Où gît tout un fouillis de modes surannées,
Où les pastels plaintifs et les pâles Boucher,
Seuls, respirent l’odeur d’un flacon débouché.
Rien n’égale en longueur les boiteuses journées,
Quand sous les lourds flocons des neigeuses années
L’ennui, fruit de la morne incuriosité,
Prend les proportions de l’immortalité.
— Désormais tu n’es plus, ô matière vivante!
Qu’un granit entouré d’une vague épouvante,
Assoupi dans le fond d’un Sahara brumeux;
Un vieux sphinx ignoré du monde insoucieux,
Oublié sur la carte, et dont l’humeur farouche
Ne chante qu’aux rayons du soleil qui se couche.

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lxxvi

spleen

Tanta lembrança eu não teria com mil anos.

Com gavetas repletas de balanços, planos,
Bilhetes de amor, versos, processos, canções,
Uns cabelos guardados numas quitações,
Um armário não terá rol de segredos tão
Grande quanto meu cérebro — imenso porão,
Pirâmide, que guarda mais mortos que a fossa
Comum. — Sou cemitério onde sequer se esboça
Luar, onde, tal remorso, a vermina se arrasta,
E sempre em meus mais caros mortos se repasta.
Sou um velho budoar só com rosas fanadas,
Onde jaz profusão de roupas desusadas,
E uns dolentes pastéis e os Boucher de ar lavado,
Sós, respiram o odor de um frasco destampado.

Nada se mede aos dias lentos, vacilantes,
Quando o tédio, nos anos de neves constantes,
Sendo o fruto da mais triste incuriosidade,
Assume as proporções de uma imortalidade.
— Daqui em diante não és mais, ó matéria viva!
Que um granito, cercado por suspeita esquiva,
A dormir nos confins de um Saara enevoado;
Velha esfinge ignorada pelo descuidado
Mundo, um ponto no mapa, e cujo humor prudente
Só canta sob os raios de algum sol poente.

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[Arte: Derwentwater (1971) por Robert Leslie Howey]